Sonde Naso Gastrique Aspiration

Définition

L’aspiration gastrique permet d’aspirer et recueillir le contenu gastrique par une aspiration en gravité (au sac) ou active (manomètre de vide) sur une sonde gastrique à double courant.

Cadre législatif

  • Soin infirmier sur prescription médicale : art. R.4311-7 décret 2004-802 du 29/07/2004

Indications

  • Prévenir la dilatation de l’estomac.
  • Prévenir les inhalations des patients intubés.
  • Soins de la chirurgie digestive.
  • Empêche les vomissements.
  • Empêche de syndrome de Mendelson.
  • Éviter les tensions des sutures digestives.

Contre-indications

  • Présence d’une douleur intense lors de l’introduction de la sonde.
  • Lésion hémorragique et varices œsophagiennes.

Matériels

  • Système d’aspiration :
  • Aspiration active :
    • Prise murale de vide munie d’un manomètre.
    • Réceptacle à usage unique.
    • Tuyaux.
    • Raccord biconique.
  • Aspiration par gravité :
    • Sac de recueil.
    • Tuyau.
    • Raccord biconique.
  • Seringue de 60 mL avec un embout conique.
  • Stéthoscope.
  • Gants à usage unique.
  • Compresses non stériles.
  • Pansement absorbant type pansement américain.
  • Sonde de Salem à double courant (sonde équipé d’une prise d’air).
  • Nécessaire à l’hygiène des mains.

Réalisation du soin

  • Si le patient n’est pas porteur d’une sonde naso-gastrique, poser une sonde naso-gastrique (sonde de Salem à double courant).
  • Prévenir le patient, lui expliquer le soin.
  • Monter le système d’aspiration murale et le tester.
  • Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
  • Mettre les gants non stériles.
  • Ouvrir l’embout de la sonde et le maintenir avec les compresses pour protéger si écoulement hors de la sonde.
  • Vérifier la bonne position de la sonde en injectant 40 mL d’air et en écoutant les borborygmes gastriques à l’aide du stéthoscope posé sur l’estomac.
  • Adapter la sonde naso-gastrique au raccord biconique puis au tuyau d’aspiration ou au sac en fonction de la prescription.
  • Régler la pression d’aspiration du manomètre : de 10 cmH2O à 30 cmH2O (aspiration douce).
  • Envelopper le raccord sonde nasogastrique-sonde aspiration dans un pansement absorbant (pansement américain) pour éviter les salissures car il y a un risque de fuite ou de désunion.
  • Jeter les gants, la seringue, les compresses.
  • Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
  • Transmission : heure de mise en aspiration, type d’aspiration, pression d’aspiration, quantité du recueil, aspect.

Arrêt de l’aspiration

  • L’arrêt de l’aspiration se fait sur prescription médicale. Il peut être transitoire (lors d’une toilette, soin, examen) ou définitif.

Risques et complications

  • La sonde peut se boucher :
  • Vérifier le bon fonctionnement du manomètre.
  • On doit entendre le sifflement au niveau de la prise d’air quand l’aspiration est faible.
  • Injecter 10 à 20 ml d’eau ou d’air et ré-aspirer tout de suite.
  • Mobiliser un peu la sonde.
  • Contrôler le collectionneur : s’il est saturé, l’aspiration ne fonctionne plus.
  • La sonde est responsable d’escarres et de lésions :
  • Mobiliser la sonde chaque jour et changer le site de fixation.
  • Soins de nez quotidien.
  • Pansement.
  • Pharyngite – Mastoïdite : douleur à la déglutition, douleur à la gorge.
  • Soins de bouche répétés.
  • Anesthésie locale.
  • Perforation d’ulcère :
  • Diminuer l’aspiration.
  • Prescription médicale d’anti-acide ou de pansements gastriques.
  • Déshydratation : sensation de soif, sécheresse des muqueuses, pli cutané.
  • Faire le bilan des entrées et des sorties.
  • Contrôler le bilan hydroélectrolytique sanguin et urinaire.
  • Prescription médicale d’aérosols, humidificateur.
  • Perfusion.
  • Encombrement pulmonaire :
  • Surveillance de la température et du comportement du patient.
  • Prescription médicale d’un radiographie pulmonaire.

Surveillances et évaluations

  • Vérification de l’union du système, qualité de l’aspiration, réglage du manomètre.
  • Ne pas clamper le canal secondaire : il permet à l’aspiration le maintien de la pression atmosphérique et évite ainsi les traumatismes gastriques.
  • Quantité et aspect du liquide recueilli.

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