infirmières seconde guerre mondiale

Les infirmières de la Seconde Guerre mondiale 39-45

Aujourd’hui nous fêtons les 75 ans du débarquement lors de la Seconde Guerre mondiale et c’est l’occasion de revenir sur le rôle des infirmières et infirmiers durant la guerre de 1939 à 1945. Chose étonnante, on retrouve beaucoup plus d’archives sur les infirmières de la première guerre que la seconde, la recherche n’est donc pas aisée.

Nous avons donc peu de témoignages, peu d’informations… Surement du fait qu’on avait un fonctionnement médicale différent, renforcé par des professionnels qui s’organisent autour d’un service médical et d’hôpitaux de campagnes. Tout cela devient donc mieux organisées que durant la Première Guerre mondiale.

Les hôpitaux sur le front

Par exemple, nous savons qu’une division en 1944 était composé de 74 médecins, 4 pharmaciens, 7 dentistes, 90 ambulanciers et surtout 519 infirmiers et brancardiers. On fonctionne alors sur un modèle américain, les blessés graves sont évacués vers les hôpitaux et les blessés légers sont soignés à l’infirmerie divisionnaire.Le blessé reçoit tout d’abord les premiers soins sur le terrain ou directement dans l’ambulance. Ainsi l’infirmier réalise des soins de types : pansements (hémostatiques), immobilisation des fractures, injections de sulfamides, de calmants et antidouleurs.

Des sections de ramassage s’occupent d’évacués les blessés par ambulances, jeep, half tracks vers la compagnie médicale la plus proche. La compagnie est toujours la plus près possible du front. Elle est installée dans des tentes ou dans du dur, elle a pour principe de pouvoir se dédoubler en cas d’avance rapide, une partie part vers l’avant tandis que l’autre continue d’assurer les soins et d’assurer l’évacuation vers l’arrière (principe de la rocade).

Quelques témoignages d’infirmières

Une infirmière en une de Life le 26 Mai 1941
Une infirmière en une de Life

Pour Dorothea Chisholm et ses collègues infirmières, l’annonce de leur expédition en France a été annoncée tard dans la nuit. C’était peu après l’atterrissage du jour J, en juin 1944, et Dorothea, qui travaillait dans un hôpital pour enfants à Liverpool, venait d’obtenir son diplôme et n’avait pas encore effectué de service actif. « Je n’avais pas peur », se souvient-elle. « L’adrénaline coulait vraiment lorsque nous avons atteint Arromanches en Normandie. Il faisait jour et, à l’approche du port, j’ai regardé par-dessus bord du navire et j’ai vu des corps gonflés flotter dans l’eau. » C’est ainsi que commença le service de Dorothea en tant qu’infirmière de la reine Alexandra (AQ) en première ligne. Au cours des mois qui ont suivi, travaillant sans relâche dans un hôpital militaire, elle a été témoin de terribles blessures et de scènes de dévastation qui la tranchent toute sa vie.

Mais, tout comme les 12 000 autres femmes qui ont soigné les malades et les blessés, Dorothea, âgée d’une vingtaine d’années, a fait preuve d’une incroyable bravoure et a refusé de laisser quiconque voir qu’elle avait peur. Partout dans le monde, les femmes comme elle ont fait preuve d’une résilience et d’une compassion remarquables dans les circonstances les plus difficiles.

Meta Kelly qui a sauvé des centaines de vies en France. Quelques jours seulement après les atterrissages du jour J, son hôpital de campagne a été submergé par des pertes et elle a été témoin de blessures horribles et de nombreuses morts douloureuses.

« Des centaines de blessés sont entrés et, en quelques jours, nos lits ont été remplis. Vous venez de passer d’une civière à l’autre pour voir s’ils avaient besoin d’une autre dose de pénicilline. Ce que les hommes voulaient le plus, c’était une cigarette et nous étions ravis d’en allumer une pour eux. »

Source : La 2°DB en France, « Le canada durant la seconde guerre mondiale » sur le site JunoBeach.org, Angels at War édité le 09/08/2008 dont les extraits sont tirés de Sisters in Arms de Nicola Tyrer.

Note : N’hésitez pas à partager des articles ou des sources pour pouvoir étoffer cet article. En vous remerciant par avance.